La question des services publics dans le TCE
Les partisans du NON prétendent qu’il y aura disparition avec le TCE des services publics. Ils font référence le plus souvent à l’article I 122, en soulignant que la notion qui s’y trouve de Services économiques d’intérêt général (SIEG) a été inscrite dans ce but.
C’est totalement FAUX : cet article I 122 ne vise et ne concerne justement que les SIEG. En Europe, la distinction SIEG et SIG (services d’intérêt général) est la même qu’en France dans notre droit national propre avec la distinction SPA (service public administratif) st SPIC (service public industriel et commercial).
Et c’est pourquoi justement les SIG, qui seraient les "vrais services publics", ne sont pas dans le traité constitutionnel parce qu’ils ne relèvent pas de la compétence communautaire !
Le texte cadre que nous pourrons décider sur la base de l’article I 122 permettra justement de bien marquer la distinction entre les SIG et les SIEG.
En plus, même SIEG le traité prévoit des règles dérogatoires pour tenir compte de leur mission de service d’intéret général (et éventuellement de la gratuité, donc de leur caractère "subventionné").
De plus les services publics dits "à la française", c’est à dire pas seulement les services au public (qui peuvent être des services fournis par des sociétés privées) et pas seulement les services économiques d’intérêt généraux, sont possibles avec le TCE. En effet, il est bien prévu la possibilité par les Etats et les collectivités territoriales de subventionner de tels services avec les garanties attachées. Dire le contraire, et arguer de la fameuse "concurrence libre et non faussée", sortie de son contexte, pour faire croire le contraire aux gens est un mensonge.